Je ne sais pas

Marie Colot

« Il y a du sang trois étages plus bas. Il paraît que c’est de ma faute. Enfin, en partie. » Un fait divers horrible vient d’avoir lieu. Il est minuit trente-deux et l’agent de police essaie désespérément de faire parler Clara. « Je ne sais pas ». Quatre mots tout simples qu’elle voudrait prononcer. Mais, même ça, elle n’y arrive pas. Marie Colot signe ici un huis clos psychologique plein de tension où on oscille entre les questions en rafale de la mère de Clara qui voudrait comprendre le silence buté de sa fille, et le monologue intérieur de Clara grâce auquel le lecteur comprend peu à peu pourquoi la jeune fille n’a pas trouvé le courage d’intervenir, alors qu’une prostituée se faisait sauvagement battre sous la fenêtre de sa chambre. L’effet du passant, c’est le nom que l’on donne à cette absence de réaction, à cette incapacité à porter assistance à autrui, quand nous sommes en présence d’autres personnes. Mais pour Clara, c’est un peu plus compliqué que ça… Les souvenirs remontent de l’enfance à mesure que l’interrogatoire avance et on sent l’étau se refermer autour Clara au fil des années qui passent dans la résignation et la solitude face à une mère rigide et égocentrique.

Collection Chapelier fou
ISBN 978-2-87426-307-1
Date de parution
Format 14 x 21 cm
Nombre de pages
Prix 10,00 €

Récompenses

  • Sélection des Incontournables 2016-2018

Commentaires de presse

    Une véritable histoire d’introspection d'ado. Un récit à la 1re personne qui parlera très certainement aux ados.

    Libbylit N°128

    [...] L’auteur a su écrire en peu de pages et en peu de mots une détresse profonde. Ce texte aborde les dits et les non-dits suscités par un tel drame. […] Un texte dramatiquement humain.

    Mars 2017
    VivreLivre

    Le tour de force de ce récit réside dans ses deux premières pages, hyper accrocheuses. Un policier qui questionne une adolescente, chez elle, un mutisme total. Aussitôt, le mystère est installé et le lecteur, harponné. Que s’est-il passé sous sa fenêtre ?

    Novembre 2016
    Sophie Lit

    Le texte, entièrement centré sur la psychologie du personnage, met en évidence l'impact d'un traumatisme affectif sur la construction d'une personnalité. Écrit dans un style dense, si resserré qu'on pourrait le classer dans les nouvelles, il est fort et prenant.

    Janvier 2018
    M-P. D. sur LivrJeun

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