Les enfants Cherchemidi sont trois : Otto, le plus vieux et le plus étrange ; Lucia, qui espère toujours que quelque chose d’intéressant se passe ; et Max, qui pense toujours tout savoir. C’est l’un des trois qui raconte l’histoire, mais vous n’avez qu’à deviner lequel. La mère d’Otto, Lucia et Max a disparu il y a quelques années. les rumeurs les plus folles courent à ce sujet dans le village. Depuis cette disparition, Otto n’a plus prononcé un seul mot, et n’a plus quitté l’écharpe qui lui entoure le cou. Leur père a comme métier de faire le portrait de souverains tombés en disgrâce, ce qui l’oblige à faire de nombreux voyages – et ce qui explique qu’il est rarement payé. C’est à cause d’un de ces voyages et d’un rendez-vous manqué avec leur baby-sitter attitrée que les enfants vont décider de se rendre à l’improviste chez une vieille tante qu’ils n’ont jamais vue, à Ronfleur-sur-Mer.
Torsepied
Ellen Potter
Emmanuèle Sandron
Commentaires de presse
Trois enfants de 10 à 13 ans, livrés à eux-mêmes - leur mère a disparu il y a des années et leur père part en voyage - se retrouvent chez une parente inconnue, à côté d'un mystérieux château, berceau de la famille Torsepied, victime dit-on d'une terrible malédiction - il a en fait été transformé en asile de fous... Un roman bien écrit, qui passe d'un genre à l'autre sans discontinuité et atteint une profondeur inattendue, menant son lecteur plus loin que prévu. Rare.
Novembre 2015La revue des livres pour enfants
Le trio fonctionne parfaitement, à la fois fragile et fort, humain et magique, et nous entraine dans une histoire où humour et mystère s’entremêlent avec finesse.
Novembre 2014Sophie lit
Un début qui fait penser aux Orphelins Baudelaire trois enfants (de treize à dix ans) sont livrés à eux-mêmes, car leur mère a disparu il y a des années et leur père part en voyage. Ils se retrouvent chez une parente inconnue, voisine d'un mystérieux château, berceau de la famille Torsepied, victime dit-on d'une terrible malédiction. Les enfants y pénètrent pour tenter de délivrer un supposé prisonnier... et tombent sur un asile de fous — au nombre desquels se trouve leur mère. Un roman difficile à résumer, bien écrit si on aime les adresses au lecteur, et qui surtout, fait particulièrement remarquable, passe d'un genre à l'autre sans discontinuité. Alors que, vu les antécédents de l'auteur, on s'attendait à ce que l'histoire bascule dans le fantastique, elle nous entraîne plutôt vers l'aventure... Finalement, avec la résolution du mystère lié à la mère, le roman atteint une profondeur inattendue. Ce roman sait créer la surprise, menant son lecteur plus loin que prévu. Rare. (M-A.P.)
La revue des livres pour enfants - Février 2015
[...] Une histoire où le lecteurs pris régulièrement à partie par l'auteure. Il se laisse emmener au fil d'un récit fantastique et qui en définitive ne l'est pas vraiment. A l'arrivée, la situation est vraiment inattendue. Une belle façons de conter la difficulté de vivre l'absence d'un des parents et d'avoir à affronter une réalité peu évidente. (D.S.C.)
Torsepied nous vient des États-Unis d’Amérique. Signé par Ellen Potter, dont c’est le troisième livre traduit en français, il est gros de 350 pages. Bien épais donc mais pas vraiment une brique. Au centre du propos, le trio que Jason Chan représente sur la couverture : Otto, Lucia et Max. Nom de famille, Torsepied. Au lecteur de deviner lequel des trois raconte l’histoire. (Et cette devinette, soit dit en passant, constitue une discrète leçon de littérature). La mère de ces trois enfants a disparu mystérieusement il y a plusieurs années et d’étranges rumeurs circulent à propos de cette disparition. Le père des enfants se présente comme peintre spécialisé dans les portraits de « souverains déchus » et, à ce titre, entreprend de longs et fréquents voyages. C’est précisément juste avant l’un de ces voyages que le récit démarre. En principe, Otto, Lucia et Max vont être accueillis par Angela, la cousine londonienne. Mais lorsque les enfants débarquent chez elle, ils trouvent porte close. Vous allez accompagner le trio dans une folle équipée, au cours de laquelle vous aurez parfois l’impression de basculer dans le fantastique. Ce qui est sûr c’est que lorsque vous aurez lu le dernier mot de la dernière ligne, vous regretterez que ce soit fini. Mais, cerise sur le gâteau, votre regard sur la différence, sur le handicap et sur la folie, ne sera plus le même. Si ce roman vous paraît bien écrit, si vous trouvez que la langue est fluide et que les dialogues sonnent juste, dites-vous bien que vous le devez non seulement à Ellen Potter mais aussi à Emmanuèle Sandron. Cette dernière est l’une de nos plus grandes traductrices. Auteure de nouvelles et de poèmes, elle a traduit une vingtaine de romans pour la jeunesse.
Maggy Rayet